Atelier Fanfiction: Marie !!

Voici le texte de Marie (16 ans ) qui a participé en ligne. 

 

CHAPITRE 1 : LA RENCONTRE

             Frodon marchait lentement parmi les fougères. Ces dernières étaient tellement hautes qu’elles lui arrivaient à la taille, mais il ne s’en occupait pas, se contentant de se frayer un chemin parmi elles. La saison du printemps s’annonçait belle, les arbres fleurissant, les fruits presque entièrement mûrs. Les fleurs ouvraient leurs pétales à la lumière du soleil qui éclairait la Terre du Milieu.

            Le jeune Hobbit, pas encore majeur, ne sachant pas toutes les aventures qui l’attendaient dans son avenir proche, se baissa et, de sa main droite, ramassa une myrtille. Il aurait pu en choisir une autre parmi toutes celles qui s’offraient à lui, mais c’était la seule qui se cachait dans l’ombre. Il la jeta dans sa bouche, et quand il la croqua, le jus lui explosa entre les dents. Elle était délicieuse, mais pas assez sucrée à son goût.

             Frodon reprit sa promenade. Il se trouvait dans la forêt juste à côté de sa maison. Il aimait s’y rendre, celui lui permettait de se changer les idées, s’y reposer sans avoir son ami Sam juste à côté de lui qui lui parlait sans reprendre son souffle, faire –peut-être et rarement- de nouvelles rencontres. Mais aujourd’hui, Frodon ne se doutait sûrement pas quelles rencontres étranges il allait effectuer.

            Il s’approcha d’une minuscule rivière coulant entre les arbres immenses et majestueux. Certaines feuilles vertes s’étaient décrochées de leurs branches à cause du vent des jours derniers, mais heureusement, celui-ci n’avait pas continué aujourd’hui, Frodon et les autres Hobbit pouvaient donc profiter entièrement de la chaleur du printemps. Il passa ses deux mains dans l’eau froide et aspergea son visage, lui faisant retrouver un éveil complet. Le silence de la forêt était tellement détendant que Frodon pouvait s’endormir debout s’il se laissait aller complètement.

            Il s’assit au bord de l’eau et observa les fonds aquatiques. La rivière n’était pas profonde, peu d’êtres y vivaient. Pourtant, en fixant un point bien précis, on aurait pu observer deux poissons côte-à-côte essayant de remonter le courant, comme si être deux pouvait donner plus de force.

« Frodon ! Que fais-tu ici ? »

            Frodon sursauta à l’entente de cette voix familière. Il ne s’était pas rendu compte qu’après ses réflexions, il avait fermé les yeux et somnolait. Le Hobbit se leva et en se retournant, reconnut son cousin germain Pippin.

 « La peur que j’ai eu ! Ne me surprend plus comme ça, Pippin » dit-il en reprenant son calme.

- Tu as toujours peur de tout, toi. Alors, que fais-tu ici ? » répondit-il.

           En fait, Frodon n’en avait pas la moindre idée. Il était juste venu dans la forêt se changer les idées, observer les alentours en regardant s’il n’y avait pas eu un quelconque changement dans la faune et la flore. 

- Je suis juste venu me promener dit-il,

- Ah ! Tu as toujours aimé te balader, n’est-ce pas ?  S’exclama Pippin avec un sourire.

           Le cousin de Frodon donna une tape sur l’épaule de ce dernier, et partit sans dire un mot de plus. Les deux Hobbit s’étaient toujours appréciés l’un et l’autre, et cela n’était pas prêt de changer.

           Frodon repartit en direction opposée de Pippin. Il se rendit compte qu’il était bientôt tard dans la matinée, et qu’il n’avait même pas pris de sac. Peut-être aurait-il pu pique-niquer tout seul, en compagnie des animaux et des arbres.  Il aimait tellement ça : profiter de la nature ! Que ce soit seul ou en compagnie, d’ailleurs.

           Le jeune Hobbit ferma les yeux quelques secondes, décryptant les odeurs qui se profilaient autour de lui, les bruits de la nature et des animaux que l’on pouvait entendre au milieu du silence qui émanait des arbres.

           Quand il rouvrit les yeux, la surprise se lut sur son visage. Il recula d’un pas, stupéfait.   

« Frodon. »

           Un jeune homme se tenait devant lui, de longs cheveux blonds et lisses lui tombant sur les épaules. C’était une personne très belle, au visage sans défaut. Un arc et des flèches se trouvaient dans son dos. Ses prunelles fixaient Frodon intensément. C’était un elfe.

           Frodon cligna des paupières en une fraction de seconde, et pendant ce laps de temps, l’elfe avait disparu. Devant lui ne se trouvait que l’herbe sur laquelle il avait cru voir cette personne. 

           Il secoua la tête. Il avait rêvé, c’était certain. Depuis qu’il était arrivé dans la forêt, il ne faisait que somnoler. Toute cette scène n’avait été que de son imagination.

           Frodon fit demi-tour, décidant de rentrer chez lui et de se reposer. Il ne se sentait pas spécialement fatigué, seuls ses yeux faisaient des siennes.

« Frodon. »

           Cette fois, la voix était plus grave, plus rauque. Il se retourna vivement, et devant lui était posté un homme beaucoup plus âgé que celui d’avant, il possédait de longs cheveux gris et un grand chapeau. Tenant un grand bâton de la main gauche, il ressemblait à un magicien.

           Frodon cligna des paupières, et l’homme disparut comme il était apparu. 

           Frodon accéléra le pas entre les arbres, courant presque pour rentrer chez lui. Cette fois-ci, il n’avait pas rêvé, il en était sûr et certain. Cela avait été complètement réel. Il n’avait pas imaginé. Peut-être que le silence le rendait de plus en plus fou.

« Frodon. »

           Du coin de l’œil droit, le Hobbit aperçut un homme aux cheveux courts, coupés au carré. Il ne s’arrêta pas pour le détailler plus, préférant se dépêcher de rentrer chez lui. Dans sa maison, dans sa chambre, dans son lit, sans doute qu’il ne croisera personne qu’il ne connait pas mais qui eux le connaissent.

           D’ailleurs, comment toutes ces personnes connaissent-elles son nom ? Il n’a jamais vu aucun de ces gens de toute sa vie de Hobbit.

« Frodon. »

           Il ne s’arrêta pas non plus à la quatrième entente de son nom. Peut-être était-ce ses amis qui lui jouaient une blague. Mais il ne pouvait pas se risquer à leur crier quelque chose. 

           Il s’arrêta tout d’un coup. Un nain roux était placé devant lui, lui bloquant le passage. Frodon écarquilla les yeux, remarquant la hâche que le nain tenait à la main droite. Il possédait un casque de fer posé sur son crâne. Ses prunelles reflétaient la colère.

« Frodon. »

           Sa voix était cassée, sévère. 

           Et, tout d’un coup, en un clignement d’yeux, toutes les personnes apparurent devant lui. Toutes aussi étranges les unes que les autres. 

« Frodon. » dirent-ils tous en cœur.

           Le Hobbit ferma les yeux, priant pour que tous ces gens - nains, elfes, magiciens -  disparaissent. Mais quand il les rouvrit, ils étaient tous là, sans exception. Ils le regardaient, le fixaient, le terrifiaient.

« L’heure est bientôt arrivée. » annoncèrent-ils tous ensemble, une fois de plus.

           Et ils disparurent.

           Frodon se sentit enfin vraiment seul. Interloqué, étrange, il courut vers chez lui le plus rapidement possible. Il ne savait pas ce qu’il venait de se passer, qui étaient ses personnes, s’il devait en parler à quelqu’un ou s’interroger sur « l’heure est bientôt arrivée. »

           Quand Frodon arriva chez lui, son grand ami Sam se tenait devant la porte d’entrée, l’attendant.

« Sam ! Il faut que tu saches ! » haleta Frodon. 

           Le Hobbit arrive enfin à sa hauteur, inspirant, expirant, reprenant son souffle d’avoir couru si longtemps. 

« Frodon. Il faut partir. » annonça son ami.

            Frodon haussa un sourcil interrogateur. Sam venait le chercher, mais pour quelle raison ? Il répondit sans plus tarder à sa question intérieure.


 « Il est l’heure. »


Marie."

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